Wednesday, April 16, 2008

L'économie de la Polynésie


L’économie de la Polynésie

Le 10 avril au matin, de neuf à dix heures plus précisément, tous les élèves du LIFA ont suivi un cours bien détaillé sur l’économie de la Polynésie, présentée par Mme Koo.

Après la Seconde Guerre Mondiale, l’économie Polynésienne est encore une économie de traite. Cependant, la vanille souffre de maladies, la nacre est surexploitée et les phosphates s’épuisent. C’est dès 1960 qu’une mutation prend place en Polynésie française, ce qui entraîne un essor de l’économie locale, ainsi qu’une transformation de la société polynésienne en elle-même.

Le nouvel aéroport de Fa’aa, inauguré en 1961, permet le développement du tourisme. Ensuite, en 63, nous remarquons un remplacement des champs de tirs nucléaires du Sahara, de grands travaux d’infrastructure sont entrepris, comme le port de Papeete, créant de nouveaux emplois. Les services se développent et la main d’œuvre « popa’a » (non indigène), devient plus importante. La Polynésie entre alors dans la société de consommation. Le commerce est stimulé au détriment des activités traditionnelles telles la pêche et l’agriculture. C’est le début de l’urbanisation.

En 1996, les essais nucléaires sont définitivement arrêtés. Donc, avec le départ de l’aide financière apportée par le CEP, la Polynésie française doit aujourd’hui mettre en valeur ses ressources économiques propres même si la France s’engage à aider le territoire financièrement.

L’agriculture traditionnelle est encore importante, et est destinée surtout à l’autoconsommation. L’élevage bovin est insuffisant et subit la concurrence de la Nouvelle Zélande. Dans le secteur de la pêche, la Polynésie a modernise les bateaux traditionnels en les équipant de chambres froides et de machines à glace. Mais la production de poisson frais est surtout destinée pour une grande part à la consommation locale.

La perliculture est devenue l’un des secteurs d’exportations de la Polynésie, dont les principaux acheteurs sont le Japon et les Etats-Unis. Cependant, cette industrie de la perle subit maintenant la concurrence du Mexique, ainsi que celles d’autres îles du Pacifique (Cook, Marshall, etc.). Le prix de vente ne cesse de baisser à cause de la mise sur le marché de perles de mauvaise qualité.

L’industrie est un secteur encore modeste. De nombreuses contraintes, telles l’éloignement géographique et le coût de la main d’œuvre défavorisent le développement industriel de la Polynésie française. Seules des mesures d’incitation fiscales, d’aides financières, et la reforme du système fiscal (droits de douane) permettent le développement de nouvelles entreprises industrielles, majoritairement des industries agroalimentaires, du bâtiment, et manufacturières.

Le tourisme fait la principale richesse du pays en produisant plus de 20% du PIB avec plus de 211 000 touristes en 2004. Le tourisme est essentiel pour l’économie de la Polynésie française car il rapporte des devises (41,5 milliards en 2004), et surtout crée des emplois dans l’hôtellerie, le bâtiment et les transports par exemple. Malheureusement, malgré ses atouts comme l’exotisme, la beauté du lagon, les plages, le folklore, et le soleil, la Polynésie Française reste une destination lointaine qui coûte extrêmement cher, qui subit la concurrence de destinations moins coûteuses comme Hawaii, les Antilles, et Fidji.

La balance commerciale de la Polynésie est encore très déficitaire, et elle reste étroitement dépendante du monde extérieur.

Clémence.

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